Lorsque l’on baîlle, le corps semble faire du yoga de manière instinctive, les tensions physiques et émotionnelles se relâchent créant une vague d’ énergie. A l’acmé du bâillement il existe un bref moment de déconnexion précédant une phase de relâchement intense. Cette déconnexion nous permet de revenir à un état de détente nerveuse quasi instantanément. Les muscles du visages s’étirent et se relâchent . Ce phénomène survient lorsque nous avons faim, lorsque nous sommes fatigués ou que l’on s’ennuie . Il correspond à un signal physique pour exprimer un besoin et s’avère bon pour la santé en stimulant la vigilance et rafraichissant notre cerveau !

Rafraîchissons notre cerveau!

« Les températures du cerveau sont déterminées par trois variables: flux du sang artériel, température du sang et production de chaleur métabolique à l’intérieur du cerveau », explique Andrew C. Gallup, professeur assistant en psychologie au SUNY College (New York), et auteur principal de plusieurs études sur la thermorégulation et le bâillement. « Donc le bâillement peut fonctionner comme une altération des deux premières variables: augmenter le flux du sang artériel et permettre un flux de sang plus frais au cerveau. »

Le système parasympathique (vagal)

Comme dans les poses de relaxation profonde, le bâillement sollicite le système parasympathique qui va prendre le dessus sur le système sympathique. Ces deux systèmes constituent le système nerveux autonome ou végétatif, responsables des fonctions automatiques de l’organisme. Ces deux systèmes sont antagonistes. Le système parasympathique ralentit les fonctions de l’organisme dans un objectif de conservation de l’énergie , parallèlement il facilite la digestion en augmentant les sécrétions salivaires,gastriques et intestinales.

Le système sympathique, lui, permet la réaction de fuite, met le corps en état d’urgence (accélération du rythme cardiaque, dilatation des pupilles, hyperventilation). Le système sympathique accélère donc le métabolisme et s’active pour fuir le danger.

Le système parasympathique va de son coté, ramener l’organisme au calme en ralentissant la fréquence cardiaque, la pression arterielle, la fréquence respiratoire et en diminuant les hormones de stress.Ce système parasympathique à un effet revitalisant.

Le baîllement, une manifestation naturelle durant le yoga

« En s’étirant, la coupole du diaphragme thoracique étire simultanément les deux autres coupoles auxquelles elle est reliée, détendant le crâne et le plancher pelvien », explique Guy Boitout, ostéopathe.

Via les fascias, qui entourent les muscles, la relaxation gagne le système musculo-articulaire et rééquilibre la tension de l’enveloppe du cerveau et de la moelle épinière. Sans oublier de les associer à l’étirement de tout le corps.

Relaxation

La vraie relaxation implique une relaxation musculaire ,donc un corps détendu , au repos et un apaisement du mental. Regarder la télévision n’a pas un effet relaxant, le cerveau restant stimulé. Durant la relaxation l’esprit est concentré sur la respiration, une partie du corps ou une image, son activité sera alors réduite, et bien plus faible que pendant le sommeil . En effet pendant le sommeil des tensions musculaires persistent , les phénomènes de rêves activent notre cerveau maintenant le taux des hormones de stress élevé .

L’équilibre émotionnel est régit par l’équilibre entre les deux systèmes sympathique et parasympathique . De nos jours le premier est bien plus sollicité, il est donc important d’activer le second.

Postures para-sympathico-toniques (renforcent le syst. parasympathique)

Cette stimulation douce est faite par le biais d’exercices doux et d’étirements, par l’engagement et la mobilisation du bassin et de la colonne vertébrale. Ces exercices associés à une respiration consciente mobilisent le diaphragme qui va s’assouplir et se détendre et stimuler le parasympathique. Les mouvements de flexion, de torsion favorisent l’expiration et le relâchement du diaphragme.

Donc Baîllez, baîllez, baîllons!!!